Décisions de la CRTESPF

Informations sur la décision

Résumé :

Suspension pourune période indéfinie - Licenciement (motif disciplinaire) - Abus de pouvoir -Fausse représentation de ses titres - Utilisation non autorisée de l'ordinateuret du système de courrier électronique - Dossier disciplinaire antérieur -Protection de la vie privée du fonctionnaire s'estimant lésé - Portée del'enquête - Potentiel de réhabilitation - le fonctionnaire s'estimant lésé était unagent des ressources humaines - il avait eu une liaison avec une femme et luiavait fait un enfant - cette femme l'avait poursuivi afin d'obtenir une pensionalimentaire pour l'enfant - dans le contexte de cette poursuite, lefonctionnaire s'estimant lésé avait déposé au tribunal des documents danslesquels il déclarait faussement un revenu moins élevé que celui qu'iltouchait, à la suite de quoi l'employeur lui avait imposé une suspension decinq jours - le fonctionnaire s'estimant lésé avait embauché la femme enquestion - la politique de l'employeur interdit aux agents des ressourceshumaines d'embaucher des membres de leur famille - le fonctionnaire s'estimantlésé avait demandé à la femme de ne pas révéler la relation qu'ils avaient eueà l'employeur - la femme avait fini par en informer l'employeur - l'employeuravait suspendu le fonctionnaire s'estimant lésé en attendant l'issue d'uneenquête sur des allégations d'abus de pouvoir parce qu'il aurait intimidé etharcelé son ex-compagne durant l'emploi de celle-ci - au cours del'enquête, l'employeur a constaté que le fonctionnaire s'estimant lésé s'étaitporté candidat à des postes dans quatre ministères fédéraux en soumettant uncurriculum vitæ dans lequel il déclarait faussement être titulaire d'unbaccalauréat - pendant l'enquête, l'employeur a aussi découvert que lefonctionnaire s'estimant lésé faisait grand usage du courrier électronique etde l'Internet à des fins personnelles et que ses messages contenaient destermes sexuels - l'employeur a licencié le fonctionnaire s'estimant lésérétroactivement à la date de sa suspension - le fonctionnaire s'estimant lésé acontesté à la fois sa suspension et son licenciement - l'employeur a déclaréque le fonctionnaire s'estimant lésé n'avait pas été franc et n'avait pasreconnu que sa conduite était inacceptable - il a ajouté que le poste dufonctionnaire s'estimant lésé était un poste de confiance et qu'il ne pouvaitplus lui faire confiance - le fonctionnaire s'estimant lésé a contesté lavalidité de l'enquête de l'employeur - il a ajouté qu'il pouvait êtreréhabilité - il a soutenu que rien ne prouvait qu'il eût accordé un traitementpréférentiel à son ex-compagne quand il l'avait embauchée - il a ajoutéque, sur le 394 courriels examinés par l'employeur, un seul contenait destermes sexuels - sur la question d'avoir faussement prétendu être titulaired'un baccalauréat, le fonctionnaire s'estimant lésé a répondu qu'il avait uneexpérience équivalente - il a déclaré que l'employeur n'avait pas l'autoritévoulue pour lui imposer une sanction disciplinaire et que, de toute manière, iln'avait pas prouvé d'inconduite de sa part - l'arbitre s'est fondée sur ladécision du commissaire à la protection de la vie privée pour conclure quel'enquête de l'employeur n'était pas une ingérence dans la vie privée dufonctionnaire s'estimant lésé - elle a jugé que l'employeur avait eu raisond'élargir la portée de son enquête après avoir découvert le curriculum vitæmensonger du fonctionnaire s'estimant lésé - elle a ajouté que toutes lesirrégularités de la façon de l'employeur de mener son enquête avaient étécorrigées par la procédure d'arbitrage - elle a conclu que la preuve neconfirmait pas l'allégation de l'employeur que le fonctionnaire s'estimant léséavait usé de pratiques d'embauche inacceptables - elle a toutefois jugé que,même si son ex-compagne était qualifiée pour occuper le poste pour lequelelle avait été embauchée, son embauche par le fonctionnaire s'estimant lésén'était pas conforme à la politique de l'employeur, puisqu'ils continuaient àavoir une relation personnelle - elle a aussi jugé que l'employeur n'avait pasétabli que le grand nombre des courriels du fonctionnaire s'estimant lésé étaitexagéré, comparativement à ceux des autres fonctionnaires - elle a conclu quel'employeur avait eu raison d'imposer une sanction au fonctionnaire s'estimantlésé pour les termes sexuels qu'il avait employés dans un courriel et surl'Internet pendant les heures de travail - elle a jugé aussi que le curriculumvitæ frauduleux que le fonctionnaire s'estimant lésé avait rédigé dansl'intention manifeste d'obtenir de l'avancement justifiait des mesuresdisciplinaires - toutefois, elle a conclu que, dans les circonstances, lelicenciement était une sanction trop dure - elle a conclu aussi que réintégrerle fonctionnaire s'estimant lésé dans ses fonctions n'aurait pas été justifié -plutôt que de le réintégrer, elle lui a accordé une indemnité de six mois de traitement. Griefs accueillis en partie. Décision citée :Tipple c.Canada (Conseil du Trésor) (26 septembre 1985), A-66-85 (C.A.F.).

Contenu de la décision



Coat of Arms - Armoiries
  • Référence:  2002 CRTFP 32
  • Dossier:  166-2-30351 & 30352
  • Date:  2002-03-18


Le texte intégral de cette décision est disponible seulement en format P D F.

La version gratuite du logiciel Acrobat Reader nécessaire peut être téléchargée à partir de la page d'accueil Adobe.

 Vous allez être redirigé vers la version la plus récente de la loi, qui peut ne pas être la version considérée au moment où le jugement a été rendu.